Préparateur de commandes

Après le poste d’employé libre service (3/4 de temps). Je décide de prendre un poste à temps complet. Ce sera un poste de préparateur de commandes. Une formidable opportunité de tester ma résistance au froid (travail par 2° dans les entrepôts frigorifiques) et, le lendemain, au chaud (travail par 45° dans les entrepôts en tôle). Ce sera également une très belles occasion de jouer à Tetris en condition réelles (monter une palette de 2m de haut, parfaitement droite et rectangulaire, constituée de 100 colis différents est une vraie prouesse !). Ce poste révèle également mes prédispositions pour la marche (je tire un transpalette du matin au soir) ainsi que celles pour le maniement des objets lourds (chargement des meules de fromage de 45 kg)

Préparer les commandes, comment cela fonctionne ? Ou en tout cas, comment cela fonctionnait-il en l’an de grâce 2000…

Pour vous donner un bref aperçu de mes missions sur ce poste il convient tout d’bord de préciser le contexte de celles-ci: j’ai occupé le poste en question dans les entrepôts d’une grande enseigne de supermarchés. Aussi ma mission, comme l’indique l’intitulé du poste, consistait à préparer les commandes passées par les magasins de cette chaine.

En arrivant, je récupérais le listing (bon de commande) préparé en amont par le chef d’équipe. Sur un bon de commande il y a entre 50 et 100 lignes. Chaque ligne correspond à un produit et , surtout, à un emplacement dans l’entrepôt. Ainsi le préparateur de commandes avance , le plus rapidement possible (car, bien sûr, la logique de productivité est omniprésente), dans les différentes allées pour récupérer les produits commandés et ainsi constituer progressivement sa palette. 

L’exercice est surtout pénible les premier jours (enfin, les quelques premières semaines) car d’une part on navigue un peu à vue et d’autre part on a tendance à suivre bêtement le listing ce qui peut s’avérer rapidement problématique pour la stabilité de la palette : eh oui, je vous laisse imaginer les conserves qui arrivent après les chips…

Après quelques semaines de rodage on devient un véritable maitre de la mémorisation et notre capacité d’assemblage des pièces hétérogènes n’a que très peu de limites. Chaque nouveau « plan » de la palette est parfaitement droit, la totalité de la surface est occupé par les colis sans qu’aucun ne dépasse… bref, au bout de quelques mois je me suis surpris à avoir des caddies de courses parfaitement rangés au moment de passer en caisse et tout aussi parfaitement rangés après l’intervention tout à fait chaotique et désordonnée de la caissière.

C’est à ce moment là que je me suis dit qu’il était grand temps de passer à autre chose. Non plus sérieusement,  cela faisait déjà quelques mois que je préparais une reprise d’études avec le CNED. J’envisageais alors de préparer un BTS Informatique de Gestion par le biais de cet organisme.  Mais les choses ont très rapidement évolué en ma faveur.