La prise de conscience des entreprises
Une prise de conscience variable
Concept très ancien en soi, à la fin des années 80 l'Intelligence Économique et Stratégique est solidement implantée dans les pays tels que le Japon, l'Allemagne, la Suède ou les États-Unis. La pratique de l'intelligence économique apparaît alors comme un levier essentiel de la performance globale des nations. En France la prise de conscience est plus tardive et se fait en 1994 à l'initiative du Commissariat général du Plan, sous la présidence de Henri Martre (d'où la définition).
Depuis le rapport Martre la démarche d'IE arrive progressivement dans les organisations mais cela reste timide :
Une culture essentiellement anglo-saxonne et asiatique
5 niveaux de veilleurs (et proportionnellement de moyens alloués)
guerriers (certains grands groupes américains ou asiatiques par exemple)
offensifs (la plupart des grands groupes américains ou asiatiques)
actifs (la plupart des grands groupes français)
réactifs (la plupart des PME françaises)
dormeurs
Des disparités au sein des entreprises françaises
(D'après 2 enquêtes réalisées en 1998 et 1999)
l'une réalisée par le cabinet Deloitte & Touche14(A), en 1998, à partir d'un questionnaire envoyé à 2 250 entreprises implantées en France, et celle de l'IHEDN15(B), en 1999, à partir d'une base de données constituée de 1 200 entreprises françaises
Prise de conscience effectuée
70 % des entreprises se déclarent mobilisées autour du concept, qu'elles pratiquent (51 %) ou en ont l'intention (18 %)
Les grands groupes
Les entreprises qui pratiquent l'IES sont majoritairement de grande taille et réalisent majoritairement des bénéfices.
Les victimes d'attaques
La démarche IES est souvent une réaction aux attaques subies.
Pour améliorer la gestion de l'information
La recherche d'une meilleure gestion de l'information (collecte, stockage et diffusion) est mise en tête des objectifs visés par les dirigeants pour améliorer leur dispositif d'IES.
Perçue comme une pratique plus offensive
Pour les dirigeants, l'IES est plus large et plus offensive que la veille, elle sous-entend notamment les actions de lobbying et d'influence